Sais-tu que les navires sont aussi l'océan, Que le moindre soupir est un sursaut du temps, Qu'il n'y a de couleurs que celles des matins, Qui libèrent les coeurs et créent nos lendemains.
Te souviens-tu des champs, quand le vent est lancé, Que la terre, tendrement, te livre ses secrets, Des pluies sous le soleil, qui raniment le son, Des choeurs de l'arc en ciel, des voies de l'horizon.
Sais-tu que dans le jeu du sable et de la mer, Tous nos pas, tous nos feux sont ceux de l'univers, Et que le monde entier est ton propre jardin, Et que tu peux l'aimer, en suivant ton chemin.
Lorsque le fleuve, enfin, reprend tout son élan, Et que nos voeux anciens renoncent doucement, Entends-tu cet amour, que nos âmes, infinies, Partagent, chaque jour, sans un mot, sans un bruit.
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