Photo : Luna Méric, 2019
A nos mères, blessées, sous le grand manteau noir, A leurs corps prisonniers, des silences du soir, À notre humanité, qu'elles ont portée si loin, Et qu'elles ont su aimer, en attendant demain.
A nos cheveux au vent, tant qu'il n'est pas trop tard, A nos coeurs, à nos chants, nos hymnes, nos regards, A nos larmes versées, sur les grilles sans voix, Aux fenêtres percées, par le ciel, sous nos pas.
Aux voiles, aux vautours, qui traversent les âges, Et qui, jour après jour, créent les mêmes présages, Aux roses sans regret, qui, seules, fleuriront, Dans les jardins secrets, des nouveaux horizons.
A nos filles, si belles, et si libres encore, Qui rient sous le soleil, et vivent sans effort, A nos enfants, si grands, qu'ils savent, pour toujours, Entendre l'océan, et partager l'amour.
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